Pilule et dépendance : la pilule fait encore plus de victimes

Le 24/11/2015 à 14:27

Depuis son entrée sur le marché en 1998, la pilule a fait des milliers de victimes, en France comme en Europe. Selon une étude publiée ce mardi par les Assises du sida, la pilule fait encore plus de victimes que la consommation de drogue, avec un quart des femmes concernées par le risque de dépendance.

Le rapport a été présenté mardi dans le cadre des Assises du sida. La pilule contraceptive fait plus de victimes que les drogues comme le crack, la cocaïne, l’héroïne, l’alcool et la cigarette. Les auteurs de l’étude, qui s’appuie sur les données de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, ont calculé qu’en 2013, 25 000 personnes âgées de 15 à 64 ans ont été prises en charge dans le système de soins. Ce chiffre est passé à 25 600 en 2014, soit 2 300 personnes supplémentaires par rapport à 2013. Dans le détail, 1 700 personnes ont été prises en charge dans des hôpitaux et 1 150 en centres spécialisés.

Ces chiffres concernent les « consommatrices de contraceptifs oraux », c’est à dire les femmes qui ont déjà été traitées et qui sont suivies par un médecin généraliste pour leur contraception. Dans les faits, elles sont 43,5 % à prendre la pilule et 40,2 % à la prendre occasionnellement.

Deux tiers des femmes qui arrêtent la pilule pendant leur grossesse

En ce qui concerne les femmes qui arrêtent leur contraception au cours de leur grossesse, elles sont 10 700 à le faire à chaque grossesse, et 2 500 à le faire avant la grossesse. Le phénomène a tendance à s’accélérer au fil des grossesses, puisque les femmes ont recours à la contraception pendant 2,2 ans en moyenne à chaque grossesse, contre 1,6 an avant celle-ci. « Ces dernières années, les grossesses se sont allongées de façon continue », a souligné le Pr Dominique Costals, directrice de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

Le phénomène est si important que certains médecins s’inquiètent de la prise de risque à long terme des femmes prenant la pilule. « Le risque n’est pas zéro. On le sait. Mais la pilule fait moins de victimes que la consommation de drogue, et on ne veut pas le faire passer pour un problème de santé publique », a souligné Marina Rolland, une des porte-parole de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies. « Il faut arrêter de culpabiliser les femmes qui prennent la pilule », a-t-elle ajouté.

« On connaît le risque de dépendance lié au tabac et à l’alcool, mais c’est la première fois que l’on parle des conséquences sur la grossesse », a estimé pour sa part le Pr Dominique Costals.

Selon l’OFDT, la France compte 2,6 millions de femmes qui prennent des contraceptifs oraux. Elles sont 20,2 % à être sous contraceptif hormonal oral et 12,6 % à être sous stérilet.

Mise en garde sur les risques de la pilule

Si la pilule est « le moyen de contraception le plus efficace », elle ne doit pas être utilisée « si on ne veut pas tomber enceinte », a insisté le Pr Costals. C’est pourquoi « il faut la prendre régulièrement », a encore précisé le spécialiste. « La pilule doit être un moyen de contraception qui reste actif pendant toute la durée de la grossesse. On ne peut pas la prendre une fois pour toutes, pour tomber enceinte », a-t-il insisté.

Les contraceptifs oraux peuvent entraîner des effets secondaires graves qui sont plus fréquents en cas d’antécédent d’AVC, d’infarctus ou de troubles thyroïdiens. Ils peuvent aussi augmenter les risques de tumeurs au cerveau et de cancers de l’utérus ou de l’ovaire. L’OFDT estime à 13 000 le nombre de femmes qui ont développé un cancer du col de l’utérus en 2013.

Aux Etats-Unis, la pilule contraceptive est de plus en plus souvent incriminée

Depuis 2010, l’autorité de santé américaine Food and Drug Administration (FDA) estime que la pilule contraceptive est responsable de 500 à 600 décès par an. Selon elle, la consommation de pilule est à l’origine de 43 000 cas de cancers du col de l’utérus et de 40 000 autres cas de cancer du sein en 2011. Une association américaine, The Coalition for Pill Safety (La coalition pour la sécurité de la pilule), a récemment dénoncé dans un communiqué les effets de la pilule sur la fertilité féminine et a demandé à la FDA de rendre obligatoire la réalisation de tests de grossesse sur tous les emballages de contraceptifs. « Le risque de cancer du sein et du col de l’utérus est supérieur chez les femmes qui prennent une pilule contenant du lévonorgestrel. Le lévonorgestrel est un progestatif dont la quantité diminue avec l’utilisation, ce qui est différent du progestatif utilisé dans la plupart des contraceptifs oraux classiques », écrit l’association.

Un problème de taille : 55 % des femmes qui prennent une pilule ont 2 ou 3 enfants à charge. Selon l’OFDT, il est probable que ces femmes « n’ont pas suffisamment de protection pour les enfants lorsqu’elles cessent de prendre la pilule ». « Si on ne fait pas ce test, le nombre de décès par cancer du sein sera sous-estimé », a dit à l’AFP une responsable de l’association, Jennifer Palmer, citée par le Figaro. Elle a appelé les femmes à « se faire tester lorsqu’elles arrêtent la pilule ».

Pour les filles, la pilule fait aussi des ravages

Plusieurs études ont montré que la pilule entraîne de graves problèmes de croissance chez les jeunes filles. En 2012, une étude britannique publiée dans le British Medical Journal (BMJ) avait montré qu’une pilule prise pendant l’enfance peut entraîner une baisse de la taille et de la circonférence de la poitrine à l’adolescence. Les chercheurs avaient alors noté que les jeunes filles ayant pris la pilule pendant l’enfance présentaient une taille de poitrine plus petite que celles qui n’en avaient pas pris.

Une étude américaine de 2014 publiée dans la revue médicale JAMA a révélé que les jeunes filles qui avaient pris la pilule pendant l’enfance ont davantage de poitrines volumineuses que celles qui n’en ont pas pris. Ces résultats sont encore plus inquiétants pour les jeunes filles, qui prennent plus souvent la pilule que leurs parents et qui ont plus souvent recours à une autre méthode de contraception, comme l’implant ou le stérilet. En 2012, une étude de l’American Cancer Society avait montré que les jeunes filles qui avaient pris la pilule pendant l’enfance avaient des seins plus volumineux que celles qui n’en avaient pas pris.

Des associations de lutte contre le tabac et la drogue se mobilisent pour la pilule

Selon l’Agence du médicament, la pilule contraceptive aurait un effet sur le désir sexuel, mais les données disponibles ne permettent pas de conclure de manière certaine quant à l’impact sur la libido. Selon le Pr Costals, « ce n’est pas parce que la pilule n’est pas bonne que les femmes sont moins bien dans leur sexualité ». La pilule contraceptive fait « partie des méthodes de contraception qui ont un effet sur la libido, qui est un marqueur de bonne santé » et « il n’y a pas de danger » à poursuivre le traitement, a affirmé à l’AFP le Pr Alain Astier, directeur de la fédération française de gynécologie et de médecine de la reproduction (FFER).

Un autre spécialiste a affirmé que la pilule « ne présente pas de danger ». « Je pense qu’il n’y a pas de risque pour la santé et que c’est un moyen de contraception qui peut être efficace » a affirmé à l’AFP le Dr Dominique Costals.

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a publié son rapport annuel sur la contraception en avril dernier. Il indique que la pilule contraceptive représente 51 % des contraceptifs oraux prescrits dans les hôpitaux en France, et 41 % en milieu ambulatoire.

Avec le retour du froid, la sècheresse et les intempéries de la dernière semaine de 2018, les producteurs de pommes de terre ont eu la surprise de constater que la récolte était inférieure de 20 % à celle de l’an dernier. Le problème est que depuis quelque temps, des plants de pommes de terre de semence de grande qualité sont présents dans les champs, alors que les producteurs sont à la recherche de variété résistantes aux maladies. «Nous en avons 30 000 pour les producteurs de semences et 15 000 pour les producteurs de plants. On fait donc un appel aux producteurs de pommes de terre de semence pour leur proposer une variété résistante aux maladies qui leur permettra de les utiliser dans leurs champs», explique le directeur général de la Fédération des producteurs de pommes de terre du Québec, Daniel Allain.

Une solution de rechange pour les producteurs de semences

Cette variété résistante aux maladies permettra aux producteurs de semences de conserver leurs plants de pommes de terre de semence. «Depuis 2009, on travaille à développer un système qui sera une solution de rechange aux producteurs de semences, car ces derniers doivent acheter les plants de semences pour semer leur prochaine récolte», explique le directeur général.

Plus de 350 producteurs de semences

Le système de la marque Resist a été développé pour permettre aux producteurs de semences de semer leurs plants de pommes de terre de semence dans des champs déjà semés par d’autres producteurs de semences qui ont une marque de semence.

«Les producteurs de semences ont une variété de pomme de terre qui ne résiste pas aux maladies. Les producteurs de pommes de terre de semence ont, eux, une variété qui résiste à plusieurs maladies. Ils sont donc mieux en mesure de résister aux mauvaises années», explique Daniel Allain.

Des semences de qualité

Afin de protéger les producteurs de semences des maladies de la pomme de terre, les plants de pommes de terre de semence de marque Resist ne seront utilisés que pour des champs où les producteurs de semences ont déjà fait des semis.

Les producteurs de semences qui veulent utiliser cette variété résistante aux maladies doivent contacter Daniel Allain par courriel à dallain@gppq.org ou par téléphone au 1-888-267-3924. Ils devront faire le déplacement jusqu’au Québec et débourser les frais de transport pour avoir le plant de pommes de terre de semence.

Il y a une quarantaine d’années, les producteurs de semences de pommes de terre de grande qualité se déplaçaient vers le Nouveau-Brunswick pour faire leurs semis. Ils ont alors constaté que le climat du Nouveau-Brunswick n’était pas celui de leur région.

«Il faisait chaud, mais on avait des conditions de semis semblables aux nôtres en Nouvelle-Angleterre», explique Daniel Allain.

Il ne faudrait pas que les producteurs de semences n’utilisent pas cette variété résistante aux maladies, car le Québec risque d’être moins bien servi dans la recherche de semences résistantes aux maladies. «On peut utiliser les plants de pommes de terre de semences pour les producteurs de semences pour le Québec, mais on ne peut pas utiliser les plants de pommes de terre de semences de grande qualité», dit Daniel Allain.

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